Recherche

Axes et projets de recherche

Le souhait de rendre plus évident le lien entre enseignement et recherche a conduit l’ENSA Versailles et le LéaV à assurer une meilleure articulation entre les thématiques d’enseignement en master et les axes de recherche du laboratoire. Jusque-là dissociées dans leur énoncé, les thématiques d’enseignement en master étaient organisées autour de trois questions triennales – Construire les mondes de coexistence / Milieux, ruralités et métropoles / Langues étrangères – renouvelées tous les trois ans.

En 2023, le CPS a voté l’énoncé de cinq thématiques pédagogiques nouvelles structurant les enseignements en cycle master pour la période 2023-2028 :
1 – Éléments et phénomènes
2 – Métropolisations et nouvelles formes d’urbanité
3 – Hériter, adapter, transmettre
4 – Espaces, corps, sensibilités : une mise en récit du monde
5 – Transition(s), transformation(s).

La définition de ces thématiques transversales a pris modèle sur les axes du contrat 2018-2023 du LéaV. En retour, le LéaV a pris appui sur l’énoncé de ces cinq thématiques pour définir les nouveaux axes de recherche de son contrat 2026-2030, et il en reprend les mêmes intitulés pour une meilleure visibilité.

Le lien évident dans la formulation des thématiques et des axes, associant pédagogie et recherche dans une même stratégie de développement des activités menées à l’ENSA Versailles, est un choix majeur pour l’établissement et son laboratoire, traduisant, d’une part, un engagement réel de ses enseignants dans la recherche, d’autre part, leur volonté de développer une politique de recherche commune et ambitieuse trouvant son issue, entre autres, dans des formes et des pratiques pédagogiques innovantes.

Un certain nombre de projets, dont certains ont été commencés dans la phase précédente, se poursuivent, et d’autres seront initiés, engageant des partenariats parfois nouveaux, produisant des liens toujours plus directs avec l’enseignement. Ces projets portent sur des objets et des territoires divers. Beaucoup d’entre eux croisent des thèmes relatifs aux situations de crise au sens large du terme  : urgence climatique, en lien avec la transition énergétique des bâtiments et l’usage des matériaux bio-géo-sourcés, crise des territoires en déprise avec des enjeux de renouvellement et de réappropriation des zones désertées, réintroduction de la nature en ville autour de pratiques individuelles et collectives, réflexions sur la transmission d’un patrimoine bâti, jardinier ou paysager à l’aune du réchauffement climatique et de l’adaptation des espèces végétales. Ces objets de recherche croisent des problématiques relatives aux modes de perception et de représentation de l’architecture et des territoires, induisant de nouveaux regards et de nouveaux modes de communication du projet, particulièrement en situation collaborative.

Si les objets d’étude et les méthodes d’investigation peuvent parfois être communs entre ces axes, leur singularité thématique justifie leur énoncé en propre. Pour faire simple, l’axe 1 porte sur les matériaux, les systèmes et les cultures constructives, l’axe 2 sur les territoires dans leurs dimensions allant de la ville aux territoires ruraux, l’axe 3 sur le patrimoine et son adaptation, l’axe 4 sur les perceptions et les ambiances, l’axe 5 sur les processus de conception du projet architectural. Les thèmes liés aux modes de transitions et aux situations de crises forment un socle transversal commun, de même que l’usage des outils numériques et les questionnements autour des systèmes de représentation et de narration.

Axes de recherche

Partenariats universitaires à renforcer dans le domaine des sciences exactes

Le cycle écoulé fait état d’une riche production dans les domaines de la construction, des structures et des matériaux. Cependant, il a montré que les pratiques expérimentales au sein des ENSA sont difficilement autonomes en raison d’un équipement de laboratoire limité, malgré la création à l’ENSA Versailles d’un FabLab qui a surtout permis de développer ces pratiques de recherche au niveau des enseignements (mémoires de fin d’études, workshops, archifolies, etc.) Néanmoins, il a fallu souvent prendre appui sur des structures plus établies (département de génie civil de CY Cergy Paris Université, compagnons du devoirs, AMACO, entreprises) pour mener à bien ces recherches expérimentales. Le renforcement des partenariats universitaires avec des laboratoires orientés « sciences exactes » est donc une priorité, de même que la pérennisation de l’écosystème de recherche de CY tech avec lequel l’ENSA Versailles partage une double formation architecte-ingénieur. Il s’agit donc d’une opportunité à développer dans les cinq prochaines années.
Au-delà, des contacts établis avec la TU de Darmstadt, l’EPFL, l’UDK de Berlin, l’Université de Gand et l’entreprise SIKA, sont des pistes intéressantes pour développer ponctuellement des projets de recherche sur l’impression 3D et la construction en matériaux bio et géo-sourcés.

Renforcement de l’axe sur de nouvelles compétences et nouvelles thématiques

Parallèlement, l’axe de recherche « Matière à expérimentation » doit monter en compétences sur l’analyse de cycle de vie (ACV) grâce aux trois doctorats en cours sur le sujet (l’un sera soutenu en juin 2024). Nous souhaitons qu’une fois leurs thèses soutenues, ces jeunes docteurs puissent créer un pôle de recherche sur ce domaine.
Si l’axe de recherche a été, pendant les cinq dernières années, très engagé dans les domaines de la structure, de la construction et des matériaux biosourcés, les questions d’énergétique et de thermodynamique et plus concrètement de confort thermique ont, en revanche, été peu abordées alors qu’il s’agit d’un levier majeur de la transition écologique. En effet, peu d’experts ou de politiques spécialistes de l’énergie jugent crédibles qu’il soit possible de chauffer ou refroidir nos espaces architecturaux entre 20 et 22°C toute l’année à l’horizon 2050. D’autres formes de confort, plus sobres, plus proches d’une thermique du corps plutôt que d’une thermique de l’espace sont donc à explorer urgemment. Pour cela, l’ENSA Versailles a organisé cette année le recrutement d’un maître de conférences en catégorie 1 sur ce domaine afin de renforcer le groupe « Matière à expérimentation » du LéaV qui ne compte actuellement qu’un seul docteur et qui devra aussi monter en puissance dans l’encadrement de thèses avec la soutenance d’une HDR.

Poursuite du partenariat sur la construction hors site

Le sujet contemporain du renouveau de la construction hors site développé actuellement en partenariat avec le bailleur social I3F a conduit à l’organisation d’un colloque international en octobre 2023 dont la publication des actes est en cours aux éditions du Moniteur. Une seconde phase concernera le suivi et l’analyse des constructions d’édifices que I3F a lancé récemment en appel d’offres et qui se concrétiseront dans les prochaines années, afin de mieux connaître les potentiels mais aussi les verrous économiques, techniques et culturels d’un mode constructif qui de cesse de convaincre sur le plan théorique depuis le modernisme, mais échoue régulièrement à s’installer durablement dans les pratiques.

Articulation recherche et pédagogie

Le Mastère TEC XX qui traite, post-diplôme, de la réhabilitation des constructions du XXème siècle est actuellement une formation à visée professionnalisante mais soulève de nombreuses questions de recherche que le laboratoire pourrait développer. La question des liens entre cette formation et la recherche est donc un axe de développement pour le prochain cycle. En effet, le sujet de la réhabilitation des constructions existantes va probablement devenir central dans les écoles d’architecture à moyen terme. Il est donc capital de produire des connaissances actualisées et de niveau universitaire sur un sujet qui n’est, la plupart du temps, abordé que sous l’angle des référentiels normatifs qui en encadrent les pratiques.
L’arrivée en cycle master de la première promotion architecte-ingénieur l’année prochaine permettra de renforcer le séminaire de recherche et favorisera, sans nul doute, l’émergence de nouvelles vocations pour la recherche en architecture dans le domaine des sciences exactes et de la construction, en partenariat avec CY Tech.

De « Matière à expérimentation » à « Éléments et phénomènes »

L’élargissement des problématiques traitées à celles de la thermodynamique, de l’énergétique et du confort ainsi que le constat d’un intitulé de l’axe centré sur une méthode de recherche plus que sur des objets nous amènent à requestionner cet intitulé pour l’élargir à celui de « Éléments et phénomènes » après les séminaires enseignants et tables rondes qui ont animé l’école l’année dernière. Ce nouveau titre parait plus large et plus à même d’embrasser l’ensemble des problématiques de la transition écologique du point de vue des sciences exactes et d’être aussi plus inclusif en accueillant un plus grand nombre d’enseignants-chercheurs.

Cet axe est coordonné par Stéphane Berthier

 

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This area of research is coordinated by Stéphane Berthier.

L’axe « Métropolisation et développement territorial » devient « Métropolisation et nouvelles formes d’urbanité » avec la redéfinition partielle de ses objets et de ses méthodes d’approche de la question métropolitaine. En effet, celle-ci est conçue dans sa dimension essentiellement processuelle, et sa définition inclut l’idée de développements multiples : non seulement territoriaux, concrets, mais aussi symboliques, en lien avec l’image des villes et leurs relations à l’échelle translocale, voire transnationale, ouvrant ainsi davantage encore que par le passé les recherches menées au sein de l’axe à des terrains extra nationaux et extra-européens.

Les métropoles y sont abordées dans leur hyper-connexion avec des espaces comme les territoires où elles s’implantent. La métropolisation apparaît là comme un processus d’agrégation, de structuration et d’expansion urbaine, mais aussi de transformation des espaces comme du monde social. Au-delà des trois mouvements urbains de la « ville à trois vitesses » repérés par M. Donzelot (gentrification, périurbanisation, relégation), se pose la question de l’invention de nouvelles formes d’urbanité et de rapports d’altérité dans le contexte écologique et économique actuel. En nous intéressant à d’autres thématiques comme celles de « centralités historiques et contemporaines », de « périphéries », de « suburbain », « périurbain » ou de « ruralités », chacune pointant à sa manière des transformations spatiales, écologiques et sociales liées à l’urbanisation croissante et à l’étalement urbain, nous souhaitons aborder de nouvelles formes de l’urbanité contemporaine. À titre d’exemple, les effets de la pandémie de la Covid, contre l’idée d’un exode urbain massif, ont été aussi ceux de la redéfinition des frontières entre espaces domestiques et publics, entre espaces domestiques et lieux du travail. Cependant, les métropoles se caractérisent aussi par une forme de déconnexion vis-à-vis de leurs territoires, des capitales régionales ou nationales, mais aussi tout simplement des lieux ayant parfois davantage de rapports économiques et culturels avec d’autres lieux ou villes de la même échelle. Ce constat invite donc à questionner les rapports symboliques qui se jouent dans les espaces urbains, à travers les formes d’usages, d’activités, d’appropriations, d’identifications, la manière dont ils sont vécus au quotidien et dont ils constituent de nouveaux « environnements ».

Échelles et temporalités apparaissent ici comme deux prismes particulièrement féconds pour saisir ces processus de métropolisation. Échelle des quartiers agissant comme milieux dans la ville, échelle des individus dont les trajectoires familiales, résidentielles et/ou professionnelles révèlent des liens parfois ténus avec les mondes ruraux ou extra-métropolitains. On s’attache là au sujet des circulations, mobilités, trajectoires, déplacements, de leurs rythmes et de la façon dont ils qualifient nos territoires. Cette question du rapport au temps pointe aussi bien des moments paroxystiques, des situations de crises aiguës révélatrices du fonctionnement de nos mondes urbains, que l’ordinaire de situations, et ce que l’on peut y lire de la façon dont le quotidien et le banal fabriquent des mondes. La question des représentations (des images produites et/ou des imaginaires) et des modèles culturels (qu’ils soient politiques, esthétiques ou autre) est également un prisme fécond pour envisager ce qui fait la particularité de certaines formes urbaines, envisager les logiques de réparation ou de métamorphose des héritages.

L’enquête de terrain, qui n’est plus l’apanage de la seule démarche ethnographique, est aujourd’hui pratiquée par les chercheurs de nombreuses disciplines : géographes, historiens, ethnologues, voire de certains philosophes préconisant une philosophie « de terrain ». Le rapport au lieu, au site, au contexte, est ce qui fonde l’approche des recherches en sciences sociales. Nous souhaitons encourager et renforcer des approches de terrain dans les recherches menées au sein de l’axe. Elles ne sont toutefois pas exclusives et restent complémentaires d’autres démarches qui entretiennent un rapport plus distancié aux situations de la vie réelle et travaillent à d’autres échelles, depuis d’autres points de vue – ceux des textes ou des images par exemple – qui n’en demeurèrent pas moins opérants pour comprendre les phénomènes métropolitains. La compréhension d’un site, d’un contexte, est également un élément déterminant pour « faire » projet. Cette conviction fonde et justifie la présence des enseignements des disciplines associées dans les écoles d’architecture. C’est en ce sens que les recherches menées au sein de l’axe « Métropolisation et nouvelles formes d’urbanité » sont pluridisciplinaires et concernent aussi la pensée du projet, telle que menée par des artistes ou des architectes praticiens, également membres très actifs de l’axe.

Parmi les projets en cours et à venir, on attend des recherches sur les territoires en déprise : revitalisations des centres mineurs à risque d’abandon, rôle du tourisme dans le développement des territoires et risques liés au surtourisme. Ces problématiques liées aux sites, à leur histoire et à leur état actuel, croisent des questions qui seront développées aussi dans l’axe 5 mais, pour ce dernier, davantage du point de vue de la conception architecturale. Des études à l’échelle urbaine visent à développer des recherches sur les pratiques habitantes dans un projet intitulé « La culture métropolitaine des fleurs » avec un ouvrage à paraître en décembre 2024 (éd. Créaphis) et l’engagement dans une HDR qui sera soutenue au cours de ce contrat. Dans la continuité des recherches menées sur les situations d’urgence vitale et la ville, une nouvelle recherche intitulée « Situations d’urgence et de paroxysme : recherches et enquête au sein du service d’accueil des urgences pédiatriques de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris » prendra pour cadre l’espace de l’hôpital dans l’observation de situations paroxystiques d’un point de vue social, spatial, matériel et symbolique, mais aussi sous l’angle de la circulation des discours, des affects et des corps. Le choix de la pédiatrie ouvre, en outre, le champ de l’anthropologie à cette période particulière de l’existence humaine que sont les premiers âges de la vie. Toujours sur le thème de la ville, deux recherches en cours portent, l’une sur l’histoire critique du développement de la ville de Lagos (Nigéria), l’autre sur la ville au cinéma dans la prolongation des travaux d’une HDR soutenue en 2023.

Cet axe est coordonné par Sophie Brones et Maud Santini.

 

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This area of research is coordinated by Sophie Brones et Maud Santini

Cet axe prend appui sur les recherches amorcées et les nouveaux partenariats construits lors du précédent contrat sous le titre « Héritage, Patrimoine et Création » pour donner plus d’ampleur à ses champs de recherche, poursuivre la logique de lien fort entre la recherche et les enseignements au sein de l’ENSA Versailles, et multiplier les occasions d’échanger au sein de l’axe, en particulier autour des thèmes de la restauration, qu’elle soit abordée d’un point de vue théorique ou pratique, des matériaux et des savoir-faire, de leur mise en œuvre et des usages des espaces patrimoniaux. Si l’axe ne compte pour le moment qu’une titulaire d’une HDR, un des objectifs est qu’une autre habilitation soit soutenue afin que de nouveaux doctorants puissent venir étoffer les recherches et compléter la pluridisciplinarité des membres du laboratoire.

Le contexte de cette nouvelle période quinquennale redonne en effet à la thématique patrimoniale une actualité et une acuité qui lui permettent de mieux échanger avec les autres axes, de sorte que le thème transversal autour duquel les travaux de l’axe sont organisés et communiqués est : transmettre, faire durer, rallonger le cycle de l’architecture.

Au-delà des édifices, quartiers ou territoires désignés comme des patrimoines et administrés comme tels par les lois et règlements, la logique de la durabilité et du réemploi en architecture – parfois au prix de réaffectations – rejoint les aspirations de nos contemporains à plus de sobriété. On peut se demander quelle est la place dans une société en transition pour une logique patrimoniale, au sens premier du terme, celui de la transmission : la question du devenir de l’héritage des décennies d’aménagement du territoire et de constructions établies sur le gaspillage des ressources devient ainsi d’une grande urgence.

La question se pose en effet du point de vue de l’approche critique (et historique) des productions du passé, autant que du point de vue de la discipline du projet, en architecture comme en paysage. Les chercheurs de l’axe entendent par conséquent contribuer à soulever les enjeux et étudier des solutions sur la manière de « faire durer » aujourd’hui des aménagements et des constructions fondés sur l’idée d’un environnement bâti à consommer rapidement (cycles rapides de démolition/reconstruction) en convoquant notamment des savoir-faire et modes de gestion anciens.

Les membres de l’axe souhaitent le faire à différentes échelles et sur des objets bien distincts, du paysage à l’architecture, des rusticages en ciment aux cathédrales ou aux espaces d’exposition, mais toujours en convoquant théorie et pratique, et dans une logique d’implication des acteurs des filières, comme le montre le projet « ArtCim » qui associe des chercheurs de disciplines très variées, praticiens et maîtrise d’ouvrage.

Une autre direction affirmée des différents projets et partenariats en cours de montage est l’importance des échanges avec les différentes réalités territoriales, pour que les enjeux comme les solutions soient concrètement ancrés ; ils permettent aussi de passer à l’épreuve du réel des réflexions théoriques – de la charte de Florence à celle de Venise – et d’interroger la manière dont des savoirs sont partagés et diffusés, hier comme aujourd’hui, posant au passage et en écho la question de la place de l’histoire et du patrimoine dans l’enseignement de l’architecture, et des liens concrets que ce champ entretient avec celui du projet. Les projets et programmes en cours se fédèrent autour de quatre grandes approches du patrimoine.

Approches techniques et matérielles des patrimoines

  • 2024. Journée d’étude sur l’archéologie des jardins, Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Paris, en partenariat avec le Comité des parcs et jardins, 5-6 décembre 2024
  • 2025-2026. Montée en puissance du projet ArtCim « L’Art du faux : caractérisation et restauration des rocailles et décors en faux bois CIMent du XIXe au XXIe siècles », en partenariat avec le CRC (Centre de recherche sur la conservation) et le laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH). Financé par la FSP et la Fondation Vicat, le projet actuel, d’une durée de 18 mois (2024-2025), vise à devenir un projet de plus grande envergure, en particulier à l’échelle internationale, avec des partenaires comme l’IUAV de Venise
  • Poursuite des recherches à partir du projet THERESA (Terre, Histoire, Environnement, REStauration et Architecture : Land, History, Environment, Restoration and Architecture. A diachronic approach to the techniques for restoring brickwork in the architectural heritage of Occitanie : the materials for a dialogue between science and history from the Renaissance to our times). Le projet, dans lequel un membre du LéaV est impliqué, est coordonné par le LRA (ENSA Toulouse), en partenariat avec l’université de Catane (Italie) et l’université d’Edinburgh (Angleterre). Partenaires envisagés : CRC, LRMH et FSP

Contribution à la connaissance du patrimoine matériel et immatériel

  • Poursuite des diagnostics historiques de patrimoines paysagers dans leur contexte social, territorial et écologique, à l’appui de diverses conventions publiques ou privées
  • Poursuite des recherches sur l’œuvre de Luigi Santarella 1886-1935 : approfondissement des recherches dans les archives et publication des actes issus de la journée d’étude « Aux origines du béton armé en Italie. Luigi Santarella ingénieur 1886-1935 », organisée en septembre 2023 par l’Archeoclub d’Italia à Corato (Italie)
  • Projet de recherche en cours de montage avec l’université de Poitiers sur les réseaux artistiques et professionnels hors de la capitale entre le XVIIIe siècle et le début de l’Empire : transferts des modèles dans les provinces via des mobilités d’artistes ou d’artisans, œuvres et pratiques professionnelles locales, politiques provinciales de la création artistique. L’étude d’une historiographie jusque-là trop centrée sur Paris vise à mesurer les niveaux de pénétration des idées et des pratiques hors capitale, ainsi que les blocages ou les oppositions aux idées nouvelles sur des territoires aux problématiques différentes. De ces recherches ancrées dans une perspective historique pourront découler des apports pour le questionnement actuel des processus de métropolisation
  • « Technical Culture In The Reconstruction Of French Cathedrals After The First World War ». Ce projet vise à étudier les structures en béton armé des cathédrales reconstruites après la Seconde Guerre mondiale (Soissons, Noyon, Reims, St. Quentin) afin d’évaluer le niveau des réalisations techniques et le processus d’ajout de systèmes plus rigides aux structures médiévales fragiles et instables. Les autres objectifs du projet seraient d’explorer l’expertise et la réponse des maçons et des spécialistes impliqués, d’autant plus que les reconstructions appartiennent à la période post-1919 au moment de la transition des artisans aux entrepreneurs professionnels et à l’industrie de la construction moderne
  • Projet d’HDR 2024-2026 : La restauration des jardins 1900-1950 en Europe

Approches critiques des politiques patrimoniales

  • Poursuite du séminaire sur l’histoire des espaces de l’exposition. Une publication est prévue à l’automne 2024 : numéro spécial de la revue en ligne exPosition. Ce numéro sera axé sur la critique institutionnelle et l’exposition
  • 2024-2027. Poursuite et développement du projet Atlas de la redécouverte des parcs et jardins (1892-2022) : recherche de financement pour l’étape 3 (construction d’un site interactif valorisant les recherches et études dans le champ du jardin historique), élargissement du comité scientifique, animation du réseau. Partenaires : Comité des parcs et jardins de France, Direction générale des patrimoines, Association des anciens élèves

-    Recherche sur le patrimoine religieux des XIXe et XXe siècle dans les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres, afin d’évaluer la politique patrimoniale de la DRAC. Ce projet fait suite à l’annonce présidentielle du Mont-Saint-Michel et s’inscrit dans la politique du ministère de la Culture

Interrogation des grands textes théoriques

  • Projet Venice Charter(s). De la Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites (Venise, 1964) et ses multiples traductions et interprétations. Le projet est encore en cours de montage, afin de candidater au programme européen COST

Cet axe est coordonné par Stéphanie de Courtois

 

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This area of research is coordinated by Stéphanie de Courtois.

 

Cet axe est coordonné par Annalisa Viati Navone et Gabriele Pierluisi

 

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This area of research if coordinated by Annalisa Viati Navone and Gabriele Pierluisi

Face à l’urgence climatique et aux crises environnementales et sociales qui en découlent, une réflexion sur les nécessaires transitions, transformations et adaptations s’impose afin de changer la manière d’habiter le monde. Les crises (« l’action ou la faculté de distinguer », de l’infinitif «  krinein » : séparer, décider) créent une rupture nette entre l’avant et l’après, elles invitent à faire sélectionner « ce qui est désirable et ce qui a cessé de l’être », comme Bruno Latour nous incite à le faire. À ces moments de bascule, l’introduction de « contre-temps » et de « contre-espaces » semble essentielle pour établir un autre rapport au monde. Ces contre-dynamiques permettent de prendre du recul, de faire un pas de côté pour concevoir des scénarios de projets qui offrent des alternatives territoriales, urbaines et architecturales. L’adaptation aux changements climatiques et environnementaux induits par les crises actuelles et futures ne doit pas être considérée comme une fatalité que l’on subit passivement, mais plutôt comme une potentielle puissance transformatrice qui doit être saisie par les architectes. Quels sont nos outils pour analyser de manière critique les dynamiques actuelles et pour esquisser de possibles transformations ? Quels scénarios de projet dans un monde en crise ?

Ce nouvel axe prendra appui sur des actions en cours, tel le colloque international « Temps-contretemps. Quelles stratégies temporelles pour une architecture de la transition ? », qui sera organisé à l’initiative du LéaV, en collaboration avec la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris en septembre 2024, et avec un comité scientifique regroupant plusieurs enseignants-chercheurs d’universités étrangères (Luxembourg, Chili). Il prend appui sur un partenariat académique avec l’Amérique latine dans le cadre du programme PREFALC (Programme régional France Amérique latine Caraïbes), créé en 2003 par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH). À la suite d’un premier workshop commun entre l’ENSA Versailles et l’université fédérale de Rio de Janeiro en avril 2023, une synergie s’est créée autour de la question des temporalités dans le domaine de l’architecture et de l’aménagement des territoires. C’est cette première action qui a initié l’idée d’organiser le colloque en 2024.

Cet axe prend également appui sur des projets innovants associant enjeux écologiques et outils numériques. En 2023, un doctorant du LéaV a été lauréat de l’AMI FRANCE 2030 « Numérisation du patrimoine et de l’architecture », en proposant un projet d’atlas d’architectures bas carbone sur la base d’un outil numérique open source et d’une méthode spécifique pour le calcul de l’emprunt carbone des édifices. Ce projet vise à compléter et à rendre accessible au plus grand nombre une collection d’exemples d’architectures grâce à la création d’une plateforme numérique. L’objectif est de constituer un fonds documentaire numérique pour accélérer l’élaboration d’une architecture bas-carbone, nécessaire à la transformation de tous les métiers de la construction. Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet de recherche « L’empreinte d’un habitat – Construire léger et décarboné », exposé et publié par le Pavillon de l’Arsenal en 2021, constituant une première collection de 33 doubles numériques de bâtiments d’habitation.

Enfin, le lien aux territoires en situation de crise nécessite de penser la transition durable à l’aune des enjeux de mobilité, de répartition des populations et de retour à des zones autrefois occupées, puis désertées par l’exode rural au XXème siècle. Le projet « L’arrière-pays : effets et répercussions de la métropolisation sur les territoires (hinterland) », est une analyse en cours des problématiques propres à ces zones géographiques souvent enclavées, marquées par une forte décroissance, et leur possible réactivation face à l’urgence climatique. Le projet prend appui sur le réseau universitaire international No City et plusieurs partenaires (université d’Orvido, Centre d’Art et de création industrielle LABoral, université Roma Tre, université de Venise (IUAV), TU Delft, ETH Zurich, AA Londres, ENSAP Lille, université de Camerino, université de Porto). Ces projets seront mis en débat dans les séminaires doctoraux et seront accompagnés d’écoles d’été annuels dans des régions ou pays différents (notamment le séminaire Rurapolis à l’été 2024), par la réalisation de deux thèses en cours, et des projets d’expositions et de publications pour la valorisation des résultats.

Cet axe est coordonné par Susanne Stacher

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This area of research is coordinated by Susanne Stacher