Après _ TRAM _ Porter nos oreilles au coeur _ CLARA
Projet de soutien à la création Après _ TRAM Réseau art contemporain Paris / Île de France
La Maréchalerie participe au projet Après lancé par le réseau Tram Ile-de-France consistant à inviter des artistes et des auteur-e-s à produire une pièce autour de la notion d’ “après”.
30 structures pour 30 artistes et auteur-e-s qui en toute liberté donnent leur perception de l’ “après” au travers d’images et de textes qui seront diffusé-e-s sur les sites Internet de chacun des lieux, sur les réseaux sociaux et par voie de presse
La Maréchalerie invite le Collectif CLARA qui participe avec le projet Porter nos oreilles au coeur
Nous voulons parler d’engagement. Tenir compte de la période traversée, crise sociale, politique, inquiétudes en tous genres, révélation brutale des précarités et insuffisances du statut d’artiste et dire la force de ce qui nous relie à l’intérieur du collectif. CLARA, juin 2020
CLARA
CLARA développe une recherche artistique à fortes valeurs contextuelle, expérimentale, collaborative et radicale. Le collectif est composé de quatre artistes aux recherches distinctes, Emmanuel Aragon (Bordeaux), Samuel Buckman (Caen), Virginie Delannoy (Genève) et Gilles Picouet (Besançon), qui au nom de CLARA se rassemblent dès 2005 en une entité artistique, expression d’une pratique à la fois « une et polyphonique ».
De janvier à mars 2021 le Collectif CLARA presente l'exposition Devenir charpente à La Maréchalerie.
Plus d'informations: https://tram-idf.fr/evenement/collectif-clara-apres/ http://www.collectifclara.eu/ https://www.facebook.com/Collectif-CLARA-107696156241528/
CLARA, Porter nos oreilles au cœur, 2020
Remplir de silence. Plus rien sans toucher. Plus rien sans mémoire. Porter nos oreilles au cœur. Un texte de quatre phrases inscrites en lettres blanches sur des bastaings, adossés verticalement au mur blanc d’un espace indéterminé, sans doute celui de l’atelier. L’expression d’un manifeste de la part d’Emmanuel Aragon, Samuel Buckman, Virginie Delannoy et Gilles Picouet, quatre artistes réunis en une voix unique, sous le nom d’un seul, plus précisément d’une seule. Et ce choix du genre est aussi celui de la radicalité et de l’engagement du collectif : CLARA.
Porter nos oreilles au cœur comme un mantra qui accompagne les différentes phases du process artistique du collectif. Une écoute attentive avant ce qu’il advient, l’expression d’une phase réflexive et de recherche avant l’étape de la production artistique. Celle de l’activité introspective de l’atelier. Puis celle de l’étude contextuelle d’un lieu, de son histoire et de ses acteurs. Le partage d’expériences collaboratives à travers le frottement des savoir-faire du collectif et de ses rencontres, et la pratique effective du matériau par l’outil et le corps. Être au monde et à ses enjeux, essentiels à projeter à l’heure de l’été 2020.
Les mots résonnent en espoirs, en volonté de sens, de mobilité et de faire : éviter la vacuité et le bavardage, agir en conscience et concentration, ne pas oublier, être en attention et partager. Evocation consciente aussi d’un projet d’exposition reporté, arrêté net par la crise sanitaire et dont ces étapes de construction restent en cours. Ces poutres tatouées sont métaphores d’un devenir à construire. Le dispositif suggère le mouvement à venir de la production, comme une matériauthèque qui attend le geste approprié des artistes. Il n’en est pas moins œuvre en réponse et slogan à Après, tout autant proposition poétique que politique.
Porter nos oreilles au cœur un portrait des principes de production de CLARA, et un positionnement pour l’avenir. « Nous voulons parler d’engagement. Tenir compte de la période traversée, crise sociale, politique, inquiétudes en tous genres, révélation brutale des précarités et insuffisances du statut d’artiste et dire la force de ce qui nous relie à l’intérieur du collectif. »
Valérie Knochel Abecassis _ juin 2020
