Soutenance

Soutenance de thèse de Christian Morandi

 

L'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines,
L’École doctorale Cultures, Régulations, Institutions et Territoires – CRIT
L’École nationale supérieure d’architecture de Versailles – ENSA-V
présentent l’avis de soutenance de Monsieur Christian Morandi,
autorisé à présenter ses travaux en vue de l’obtention du Doctorat de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines en Histoire de l’architecture. 
 

« Les nouvelles technologies dans la pratique professionnelle des architectes, 1959-1991. Les “méthodologistes” : histoire de trois laboratoires d’informatique dans les écoles d’architecture en France ».


Le jeudi 24 mars 2011 à 14H00
à
L’École nationale supérieure d’architecture de Versailles
5 avenue de Sceaux
78000 Versailles
 

Salle Rotonde.

Membres du jury
Frédéric SEITZ, Professeur des Universités, à l’Université technologique de Compiègne – Rapporteur
Christiane YOUNES, Professeur des Universités, à l’École d’architecture de Paris-La-Villette – Rapporteur
François LOYER, Directeur de recherche, Habilité à diriger des recherche à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Directeur de thèse
André GUILLERME, Professeur des Universités, au Conservatoire national des arts et métiers, Paris – Examinateur
Jean-Yves MOLLIER, Professeur des Universités, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Examinateur

Résumé:
Les ordinateurs ont envahi les agences d’architecture. Quelle est l’histoire de l’informatisation des architectes ?
En France, durant les années 60-70-80, des architectes engagent des recherches dans des laboratoires qui sont situés en périphérie des écoles d’architecture puis, à partir de 1978 intégrés au sein de ces établissements universitaires. Ces chercheurs français, comme Jean-Pierre Péneau, Jean Zeitoun ou Paul Quintrand (les directeurs du CERMA à Nantes, du CIMA à Paris, du GAMSAU à Marseille), expérimentent en France des méthodes rationnelles pour concevoir des projets d’architecture dérivées des « design-methods » des pays anglo-saxons. Dans les années 60 cette
approche théorique entre en résonance avec la notion de « fonction architecturale » qui présente l’architecture comme une réponse sociale résultant d’un processus pluridisciplinaire permettant de construire le « cadre bâti ». Dans un premier temps les chercheurs sont confrontés à la complexité de l’explicitation du problème architectural. Ils inventent des programmes informatiques limités dits « d’allocation spatiale », qui répondent à une vision fonctionnaliste de l‘architecture. Puis à la fin des années 70, IPA ( (instrumentation pour l’architecte) est créé à Marseille, c’est un des premiers logiciels interactif de CAO français pour l’architecture. Les années 80 sont marquées par de nombreuses expérimentations afin d’inventer des logiciels « experts » à base de connaissance en architecture. Les avancées du génie logiciel ( langage orienté objet), l’apport des sciences cognitives, les progrès du matériel informatique, une politique volontariste au plus niveau politique afin d’informatiser le secteur du bâtiment et des travaux publics, la création d’une recherche architecturale liée à l’enseignement, l’appui de la direction de l’architecture sont les facteurs qui vont donner aux laboratoires informatiques des écoles d’architecture la stabilité administrative et les moyens financiers de développer de très riches programmes scientifiques et de produire des logiciels ou des prototypes dans des domaines aussi variés que de l’instrumentation des plans d’architecture, la simulation des ambiances ou les « nouvelles images ».

Monsieur Christian Morandi a obtenu sa thèse de doctorat avec la mention : « Très honorable avec les félicitations du jury » à l'unanimité.