Soutenance

Soutenance de thèse d'Alexis Markovics

 

L'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines,
L’École doctorale Cultures, Régulations, Institutions et Territoires – CRIT
Le LéaV, École nationale supérieure d’architecture de Versailles – ENSA-V
présentent l’avis de soutenance de Monsieur Alexis Markovics,
autorisé à présenter ses travaux en vue de l’obtention du Doctorat de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines en Histoire de l’architecture. 
         

« L’immeuble de rapport posthaussmannien à Paris : la production exemplaire, ordinaire et commerciale d’Albert Sélonier (1858-1926), architecte ».

 
Le mercredi 23 juin 2010 à 14H00
à
L’École nationale supérieure d’architecture de Versailles
5 avenue de Sceaux
78000 Versailles
 

Salle des Conseils.

Membres du jury
Florence BOURILLON, Professeur des Universités, à l’Université Paris XII Est Créteil – Rapporteur ; 
Richard KLEIN, Professeur des Universités, à l’École nationale supérieure d’architecture de Lille – Rapporteur ;

François LOYER, Directeur de recherche, à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles – Directeur de thèse ; 
André GUILLERME, Directeur de recherche, au Conservatoire des arts et métiers (CNAM) – Examinateur ;
 
Thierry DUFRENE, Professeur des Universités, à l’Université de Paris X Ouest Nanterre Institut d’histoire de l’art – Examinateur ;
 
Jean-Yves MOLLIER, Professeur des Universités, à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Examinateur.

Résumé :
Entre 1893 et 1926, Albert Sélonier a dessiné deux cent douze immeubles de rapport à Paris. Sans diplôme et issu d’un milieu modeste, il représente une catégorie professionnelle qui se consacre spécialement au marché du logement. Nés à la faveur d’opérations de lotissements, ces immeubles prouvent que les modes d’occupation des terrains sont autant fonction des règles d’hygiène que des objectifs commerciaux. L’immeuble est un type architectural fortement modélisé, dont le plan dépend de la structure bâtie. La gamme des loyers, en fonction des quartiers, des surfaces et des niveaux de prestation, montre une grande amplitude. C’est même le potentiel locatif d’une parcelle qui en détermine la valeur foncière. Avec le coût au mètre superficiel, le coût de construction, la valeur immobilière et le revenu du capital investi, on parvient à démontrer le caractère compétitif de ces immeubles destinés à loger une bourgeoisie moyenne. Conçus en fonction des usages de la vie parisienne, les appartements reproduisent les partitions habituelles : entre jour et nuit, réception et services. Ces parties sont reliées par des circulations hiérarchisées et différenciées : l’appartement se présente comme une addition de pièces décorées en « style Louis », à l’usage strictement défini, reliées par des couloirs, des antichambres et des galeries, et séparées par des portes ouvertes ou fermées, en fonction des rituels du jour et de la nuit. Pour ce qu’ils ont d’ordinaires, les immeubles d’Albert Sélonier apparaissent comme représentatifs de la production post-haussmannienne dont les caractères hérités se perpétuent après 1918.

 

Monsieur Alexis Markovics a obtenu sa thèse de doctorat avec la mention : « Très honorable avec les félicitations du jury » à l'unanimité.