Iconoclasme et environnement historique : de la Révolution française à la guerre russo-ukrainienne et au-delà
La conférence porte sur l’impact de l’iconoclasme des sites historiques et des espaces publics en France et sur la façon dont il a été considéré comme une expression de l’art et même de l’architecture.
Nous vivons une nouvelle ère de l'iconoclasme, la destruction préméditée des symboles visuels en raison de leur contenu émotionnel ou idéologique spécifique, sur la place publique. Cet acte public n'est pas nouveau en Europe, au Moyen-Orient ou en Asie, mais c'est une expérience nouvelle dans les pays postcoloniaux d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Amérique du Nord. En tant que pays post-colonial et relativement jeune, les États-Unis ne sont pas différents. Jusqu'en 2000, les États-Unis célébraient leur patrimoine bâti sur des places urbaines, même lorsqu'elles étaient associées au racisme et au colonialisme. Après le meurtre de George Floyd, les États-Unis et le Canada ont commencé à remettre en question la signification de leur art civique et les ramifications de l'iconoclasme.
Dans cette conférence, Paul Hardin Kapp aborde la façon dont la France a historiquement promulgué, institutionnalisé et réagi à l'iconoclasme. L'iconoclasme est-il un art ou un document historique ? En 2023, l'iconoclasme est-il une expression publique ou une arme de guerre ?