Forêts augmentées

On s’alarme depuis quelques années sur les dangers d’un nivellement par le bas suite à la mobilisation massive de l’I.A. par nos étudiants en architecture notamment dans le cadre des enseignements d’initiation à la recherche mais aussi des enseignements de projet. Pourrait-on au contraire utiliser ces outils afin d’ouvrir un champ des possibles inexploré dont les visées seraient de stimuler la curiosité, décaler le regard, produire l’inattendu et dépasser les limites (intellectuelles et techniques) que l’on se fixe a priori ? L’enseignement de master Protocoles de forêt – enseignement de recherche-création mené à l’école d’architecture de Versailles – prend ce pari en proposant à des groupes d’étudiants l’étude d’une forêt à l’échelle de la planète avec pour visée la formulation d’une question de recherche et l’élaboration d’un protocole expérimental prenant appuis sur l’invention d’un dispositif physique et/ou numérique. 18 étudiants ont participé à l’enseignement et ont porté leur intérêt sur 9 forêts situées un peu partout sur la planète (Guadeloupe, Inde, Bangladesh, Japon, Sud-Est et Sud-Ouest de la France, Picardie et Ile-de-France) en s’intéressant à leurs forces et faiblesses en prise avec les déséquilibres environnementaux, les possibilités de cohabitation entre mondes humain et non-humain, les mythes, légendes, forces invisibles, énergies qui les façonnent au fil du temps. 

Les outils IA – génératifs et analytiques et mobilisant textes, images et vidéos – ont été utilisés afin :
- 1) d’accompagner et stimuler le processus de collecte, tri et classement des données,
- 2) de façonner de nouveaux imaginaires,
- 3) d’amplifier nos compétences techniques à travers notamment les procédés no-code.