Cet essai part du constat que l’urbain regroupe plus de 80 % de la population française et intéresse la quasi-totalité de ses modes de vie, de pensée, de consommation. La ville devrait être l’un des points centraux des propositions politiques. Or, elle est absente des paroles de l’agora. Mais ce silence n’est-il pas finalement à l’image de la vulgate de beaucoup de nos contemporains : une ville dévoreuse d’espace, source de pollution et de mal-être, créatrice et victime des atteintes environnementales, indissociablement liée au vertige productiviste et à la montée de l’exclusion et de la violence ? C’est contre cette idéologie anti-urbaine et cet aveuglement amnésique que cet essai voudrait s’inscrire : non seulement la ville fut inséparable de la reconstruction de notre progrès et de notre prospérité après la guerre, mais elle est au coeur des défis de la France d’aujourd’hui.
|
|
|